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Historique

Voici comment ça s’est passé…

Le premier déjeuner que j’ai pris avec Luc Plamondon remonte au 22 octobre 1980. Une occasion idéale pour mieux se connaître et en même temps pour se plaindre amplement de la situation précaire des auteurs et des compositeurs du Canada. Je venais de recevoir le Félix pour la Chanson de l’année. Une chanson qui s’était vendue à 400 000 copies à un tarif de deux sous par copie…! Et Luc revendiquait, avec raison, le tarif de 25,00$ dans les salles de concerts, comme c’était le cas pour le Forum de Montréal. D’une part, notre loi canadienne sur le droit d’auteur (qui remontait à 1926) était désuète; d’autre part, nos sociétés d’auteurs ne disposaient pas des moyens nécessaires à l’accomplissement efficace de leurs mandats.

Nous avions la rage et l’ambition de changer les choses pour nous tous et pour le mieux! C’était le moment de se regrouper, de se solidariser.

Sur les encouragements de notre ami Eddy Marnay, grand auteur français qui avait lui aussi, toute sa vie, pris parti pour la création, Luc et moi avons entrepris de rejoindre tous nos grands auteurs-compositeurs d’ici (et Luc les connaissait tous)… Et je pense à Vigneault, Cousineau, Venne, Aubut, Huet, appuyés des Charlebois, Ferland, Butler, Germain Gauthier, André Gagnon, Pauline Julien, Clémence et même Félix qui nous avait écrit pour nous encourager à mener le combat… et ainsi est née la Société Professionnelle des Auteurs et des Compositeurs du Québec le 19 mai 1981. La SPACQ se promettait de défendre et de promouvoir les droits et les intérêts de ses membres. Et c’est chez-moi, dans la cuisine où nous avions installé notre quartier général, que se sont déroulées les réunions des premières années !

Ont milité aux divers conseils d’administration durant les premières années Luc Plamondon, Gilles Vigneault, Lise Aubut, Pierre Huet, François Cousineau, Stéphane Venne et, un peu plus tard, Sylvain Lelièvre, Pierre Bertrand, Gilles Valiquette, Robert Léger, Frédéric Weber, etc. Tous, à leur manière, ont donné à la SPACQ l’énergie et le courage de continuer. Je veux souligner ici la participation exceptionnelle de Lise Aubut qui, durant 15 ans, s’est dévouée sans limite à la SPACQ, en menant et en gagnant les premiers combats (souvent les plus difficiles).

Les réalisations de la SPACQ ont été nombreuses et essentielles au rôle du métier de créateur. La SPACQ est fière d’avoir créé avec la SACEM la société d’auteurs de gestion collective, la SODRAC, qui depuis 1985 apporte au métier une structure de rémunération pour les droits de reproduction. Elle se réjouit aussi d’avoir intégré les instances décisionnelles de notre industrie musicale.

Aujourd’hui, 26 ans plus tard, c’est par le biais de la Fondation SPACQ que nous voulons honorer des auteurs et des compositeurs qui ont œuvré et collaboré, souvent dans l’ombre, à l’écriture de chansons, de musique de films, de musiques instrumentales.

Parmi les pionniers de la SPACQ, nous avons choisi des grands créateurs qui ont accepté de prêter leur nom aux prix de la Fondation SPACQ.

Je remercie nos commanditaires exceptionnels qui se sont généreusement impliqués dans notre projet en mettant à notre disposition leurs ressources, leur expertise et leur argent!

Depuis la création de la SPACQ, j’ai toujours été un membre inconditionnel du conseil d’administration et je vois avec plaisir que notre profession de foi du départ est reprise et perpétuée par les plus jeunes.

 

– Diane Juster